2016, Bonne année mais….

Avouons le, il y a quelque chose d’un peu irréel à se souhaiter une Bonne Année, en sortant à peine de la violente année précédente qui restera sûrement dans nos mémoires comme une tâche sombre dans nos vies. Aucun de nous n’oubliera où il était le 7 janvier 2015, ni où il était le 13 novembre de cette même douloureuse année.

Néanmoins, force doit rester à la vie.

Notre impératif, désormais, c’est de refuser de subir. Refuser de subir la voie de la violence, subir le diktat de l’obscurantisme. Nous avons montré dans ces heures terribles un grand élan d’unité nationale. Il ne doit pas nous quitter. Il doit contraindre tous les hommes de bonne volonté –et ils sont nombreux – à réagir.

Il reste un grand dessein à perfectionner, c’est celui de l’Europe.

Car l’affaire des migrants vient de nous mettre face à nos responsabilités : l’Europe doit se repenser, problèmes des frontières inclus.

Et puis, notre pays exprime un profond désir de rénovation de la vie politique. Pas seulement un renouvellement des hommes mais une aspiration à une autre façon de gouverner le pays, de concevoir les relations élus-administrés. Peut être même une autre façon de concevoir le « cloisonnement » politique traditionnel.

Cela fait bien des mois qu’à travers mes éditoriaux vous pouvez lire la perception forte que j’ai de ce phénomène. Mais, cette fois ci, il y a urgence. Les élections régionales de décembre sont un avertissement d’une telle puissance que, désormais, il est impensable de pouvoir dire « on n’a pas bien entendu » !

Il faut que 2016 soit…. doit être…..une année de refondation.

Nous devons refuser de subir, refuser d’être ballottés comme fétus.

La chance de la démocratie c’est qu’elle permet le dialogue, voire parfois le compromis qui permettent d’éviter que nous revenions aux temps de la barbarie. Utilisons les.

La « génération Bataclan » attend cela. Elle attend un chemin, un horizon, une vision de la société de demain. A l’allure où vont les événements, depuis quelques années, aujourd’hui est déjà demain. N’oublions pas, toutefois, de nous « poser » et de nous donner les moyens de travailler sur le « temps long », celui qui permet de construire l’avenir et de nous donner les chances d’un destin commun. Nous en avons tant besoin.

Dans cet esprit, oui, nous pouvons nous souhaiter une belle année nouvelle.